Seul-en-scène. 1h10. À partir de 13 ans

-> Existe sous 3 formes : Salle équipée, Hors-les-murs ou Classe
-> Captation complète ou extraits vidéo disponibles sur demande

RÉSUMÉ

Âme sucre et cœur charbon

« À l’âge de 13 ans, j’ai commencé à aimer les mecs. Même quand je sniffais la colle, la colle à rustine, l’essence, le white spirit, tout ça. J’étais amoureux d’un mec de 12,13 ans. Il avait mon âge, je l’aimais bien. Il s’appelait Mickaël. Je lui ai donné 21 francs, je l’ai embrassé. Je voulais aller plus loin mais, il a pas voulu. »
Samir

Noires mines Samir nous raconte la malédiction qui poursuit Samir, sixième enfant d’une famille d’immigrés algériens qui découvre l’amour et son homosexualité en même temps que la colle à rustine. À la veille de ses 50 ans, Samir est visité par les fantômes et les chansons de sa jeunesse perdue et se voit offrir une nouvelle adolescence.

ORIGINES DU PROJET

En 2015, lors du tournage d’un film documentaire dans un hôpital psychiatrique, je fais la rencontre d’un homme soigné là depuis cinq ans. Avec son accord et l’aval de sa psychiatre, j’enregistre le récit de sa vie durant trois ans. En 2020, je me lance dans l’écriture d’une pièce de théâtre inspirée de ces enregistrement sonores. Le personnage qui nait de la rencontre entre le documentaire et le théâtre, de la rencontre entre lui et moi, nous choisissons de le baptiser Samir.

J’ai fait le choix d’un comédien jeune pour l’incarner afin que tous et toutes puissent l’écouter. Samir ressemble à celui que personne ne veut être. Celui croisé sur un quai de gare ou sous un abri bus, assommé par l’alcool et ses souvenirs. Pourtant, cet homme de 50 ans a lui aussi été un jeune homme. Séduisant et athlétique. Léger et gracieux.
Que s’est-il passé ? Qu’est-ce que notre société n’a pas fait pour protéger ce jeune garçon d’un climat familial et social destructeur ?

Qu’Adil, 25 ans, porte la parole de Samir, 55 ans, ce passage de témoin d’une génération à une autre, porte l’espoir que celles et ceux qui ont souffert hier permettent à d’autres aujourd’hui de vivre plus librement leur singularité.

Antoine dH.

photos / Grégoire Perret & Nicolas Drouet